Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : marie.mainville
  • : Le blog de Marie MAINVILLE
  • Contact

Recherche

22 janvier 2017 7 22 /01 /janvier /2017 18:21
ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

 

     ''Pour 2017, il est primordial que le statut du cheval évolue. Non un cheval ne se mange pas et ne se maltraite pas (comme aucun animal d'ailleurs !). Il est affligeant de constater que nombre de chevaux sont expédiés à l'abattoir sans état d'âme ni compassion et que des boucheries chevalines existent encore de nos jours ! Avez-vous déjà approché un cheval ! Avez-vous partagé sa compagnie durant des années ! Le cheval est un animal magnifique, un être vivant et sensible, doué pour la communication et capable d'un réel attachement. Malheureusement n'en déplaise à certains, le monde équestre peu importe la discipline connaît trop de ''rigolos'' appâtés par l'argent et qui n'ont aucun respect envers les chevaux. Qui n'a pas visionné il y a quelques semaine la vidéo où un rejoneador (toréro à cheval) administre des coups à son cheval ? Où est le respect ? De toute façon quel homme ou quel femme respectueux des chevaux le frapperait et l'exposerait dans une arène où il risque d'être grièvement blessé. On n'expose pas ce que l'on aime ! On le respecte et on le protège. On a de la considération pour lui. On ne l'expédie pas non plus dans un abattoir pour se débarrasser de lui ou lorsque l'âge se fait sentir. Non, un cheval ça ne se mange pas !'' MM.

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

 

BULLETIN NO 24

DE L'ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL

 

2017

 

STATUT DU CHEVAL : UNE PORTE S'OUVRE.

HIPPOPHAGIE : IL FAUT CONCRETISER !

 

   Chers Amis des Chevaux, des Poneys, des Anes, de tous les Equidés.

 

   Dans une lettre reçue le 27 juin 2016, la Commission Européenne nous informait qu'elle prenait bonne note de notre position pour le changement du statut du cheval. Petit virage et changement de position, puisque deux mois auparavant, nous recevions une réponse formellement négative et de non-recevoir catégorique sur le sujet. Pouvons-nous y voir une porte entrouverte ? Un espoir ? La chose serait-elle en train d'évoluer ? Nous suivons l'affaire, bien sûr, avec le plus grand intérêt. Mais, ce qui a retenu notre attention, ces derniers temps, c'est surtout la décision stupéfiante de l'Etat de liquider les Haras Nationaux. Comment est-il possible d'avoir autant de désinvolture pour bazarder, ainsi, une institution vieille de plusieurs siècles. Certes, c'est indéniable, l'Etat a définitivement perdu la bataille de l'hippophagie. La filière viande est, désormais, moribonde. L'Etat ne peut plus la soutenir financièrement. Mais, pourquoi tout balancer ainsi ? On parle même de supprimer l'Ecole Nationale d'Equitation de Saumur. Cela nous laisse sans voix. Certes, nous ne boudons pas notre plaisir de voir le lâchage de la filière hippophagique, historiquement déficitaire et maintenue sous perfusion, aux frais du contribuable, depuis des décennies. Ce que nous dénoncions constamment. Incontestablement, c'est, enfin, une vraie victoire. Nous applaudissons de tout coeur de savoir qu'il n'y aura plus d'argent public dans cette horrible filière à compter de la fin de l'année 2018. Le sabordage du patrimoine hippique de la France est, tout simplement, stupéfiant. Cela illustre bien la vraie nature de nos responsables politiques, qui, fidèles à eux-mêmes, ne respectent rien. Notre grand souhait de faire des magnifiques domaines des Haras Nationaux des sanctuaires pour les chevaux et d'y loger des conservatoires est bien définitivement perdu à tout jamais. Nous passons, ainsi, à côté d'une formidable occasion d'honorer les chevaux à leur juste valeur et de leur accorder la reconnaissance qui leur est due. Nous verrons, dans, environ, une décennie, les effets du grand chambardement que nous vivons actuellement. Si l'Etat Français ne veut plus des chevaux sans l'hippophagie, nous, nous voulons les chevaux sans cette horreur. Nous espérons sincèrement que cette évolution historique sera bénéfique pour les chevaux. La nouvelle organisation aurait l'intention d'inclure la Protection des Chevaux et le Bien-Etre au coeur de ses préoccupations. Nous voyons fleurir, par-ci, par-là, quelques propositions. Le changement du Statut du Cheval devient donc une priorité absolue. L'abolition de l'hippophagie est une évidence qu'il faut concrétiser complètement. L'intégration du Cheval dans les activités humaines et sa place auprès de l'Homme lui confèrent un statut tout particulier. Puisqu'on a créé un lien privilégié avec le Cheval par l'intermédiaire du sport et des loisirs, il convient de le respecter complètement, d'avoir un comportement digne et moral à son encontre. Aux personnes qui n'ont pas la chance d'avoir un Cheval comme compagnon, nous leur demandons de respecter cet animal extraordinaire, noble par excellence, dont le plus beau titre de gloire est d'avoir, inlassablement, partagé, au cours des siècles, la vie des hommes, trop souvent, bien plus pour son propre malheur que pour son bonheur. Chers Amis, continuez, tout au long de cette année à distribuer des tracts, partout autour de vous, à coller et à diffuser les autocollants, partout où vous le jugerez utile. Inondez Internet de messages contre la consommation de la viande de cheval et faites campagne pour qu'il n'y ait plus de chevaux dans les abattoirs. Chaque action compte, même la plus petite. Tous, ensemble, luttons pour que l'horreur de l'hippophagie disparaisse à tout jamais. C'est vous ! Vous seuls, qui pouvez convaincre qu'il ne faut pas manger les chevaux ! Battons-nous pour que l'hippophagie se heurtent à notre détermination. Agissons pour que l'on respecte, enfin, complètement les chevaux. Le cheval est réellement un animal de compagnie. Aussi, il ne doit plus y avoir de boucheries chevalines. Nous devons lutter pour faire comprendre que ''NON ! UN CHEVAL CA NE SE MANGE PAS !''. Nous comptons sur vous, Chers Amis, pour vous mobiliser et mobiliser un maximum de personnes autour de vous et pour faire une campagne très active pour la protection de nos chers compagnons. L'A.E.C. Vous présente toutes ses amitiés et ses meilleurs voeux pour l'année 2017.

 

                                                                                                                         Le Président

                                                       D. Labis.

 

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

HOMMAGE A BERNARD CHEHU ET PROFESSION DE FOI DE CHEVAL MAGAZINE

 

   Le 12 janvier 2016, disparaissait Bernard Chéhu. C'est en 1978 que ce passionné de chevaux, ingénieur informatique et entrepreneur dans l'âme, reprend, un peu par hasard, ''un petit canard'' au bord du dépôt de bilan, pour une somme symbolique. Animé par de puissantes convictions, Bernard Chéhu choisit d'ouvrir les pages de Cheval Magazine à la défense et à la protection des chevaux. Sans sensiblerie, ni sensationnalisme, mais pour défendre la cause des équidés et informer en refusant d'occulter les zones d'ombre. Pionnier et innovateur dans une période encore cruelle envers les chevaux, il soutient les nouvelles initiatives des écuries retraites et la lutte contre l'hippophagie. La continuité de Cheval Magazine ne déroge pas à la règle. Récemment interpellé par une lectrice ronchon sur son engagement, la réponse est cinglante : ''les rubriques ''Protection'' et ''Infos protection'' abordent des sujets douloureux, qui mettent en scène des chevaux dans des situations difficiles, voire tragiques. Depuis la fin des années 70, Cheval Magazine a, en effet choisi d'embrasser la cause de la protection des animaux en général et des chevaux en particulier. Pourquoi un tel engagement ? Simplement parce que nous aimons et nous estimons profondément les chevaux et que nous n'imaginons pas que cette passion teintée de respect et d'admiration nous autorise à passer sous silence les abus dont ils sont parfois victimes. Au contraire, nous considérons qu'il est de notre devoir de les mettre en lumière, non par souci de sensationnalisme, ni par sensiblerie, comme cela nous est parfois reproché, mais dans le but d'attirer l'attention, de susciter une prise de conscience et de faire bouger les choses. Grâce à cet engagement et à celui des associations, de nombreuses causes ont pu avancer pour le bien des chevaux (abandon de la caudectomie, retraite des chevaux, législation encadrant les transports etc...). Ces combats, Cheval Magazine s'est souvent retrouvé seul pour les relayer. Avec beaucoup plus de coups à prendre et de critiques à essuyer, que de lauriers à récolter. Mais nous avons la conviction que si tout n'est pas encore parfait, loin s'en faut, la mise en lumière des abus contribuera à améliorer le quotidien des chevaux. Et c'est bien ce qui compte à nos yeux.''. Voilà qui est dit. Contrairement à son principal concurrent et confrère l'Eperon qui a toujours eu une attitude odieuse envers les protecteurs des chevaux, Cheval Magazine est toujours resté une référence en matière d'Ethique et de Respect. Comité National Association Ethique du Cheval.

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

SENSIBLERIE ET COMPASSION.

 

   Voilà. Les gros mots sont lâchés. Dans notre société lissée et policée, dite ''bien-pensante'', il est considéré comme malvenu de faire preuve de sensiblerie et de compassion envers les animaux. Et les reproches sont toujours les mêmes. ''Occupez-vous d'abord de la misère du monde''. Sauf que cette fameuse ''misère du monde'' est occasionnée par le monde lui-même et qu'elle pourrait être très facilement évitée si le monde faisait davantage preuve de sensiblerie et de compassion. L'Humain a cette incroyable faculté de provoquer et d'organiser son propre malheur. Une fois le mal fait, il faut réparer les dégâts. Et c'est ainsi depuis la nuit des temps. L'Animal, quant à lui, est obligé de subir les vicissitudes et les exactions des humains n'ayant aucune possibilité d'organisation ou de rébellion. Nous sommes donc ses organes de substitution. Nos armes sont la sensiblerie et la compassion et nous en sommes fiers. AEC.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

PHILOSOPHIE EQUESTRE : LES METHODES, LES TECHNIQUES, LA TORTURE.

 

   Je ne peux m'empêcher, pour le moment, de penser que le monde équestre a presque plus besoin de réflexions sur l'équitation en elle-même que de conseils techniques qui se répèteraient à l'infini, pour dire toujours la même chose, essayer de convaincre qu'il faut faire des extensions d'encolure ou ne pas les faire. Au final, on en revient souvent à ne s'adresser qu'à ceux qui sont déjà convaincus et à être catalogué comme hérétique par ceux qui pensent le contraire. Je n'ai pas envie d'écrire des articles pour le plaisir d'avoir l'air intelligent ou pour tenter de convaincre qui que ce soit que je sais tout mieux que tout le monde et que mes ''méthodes'' sont les bonnes. Je veux croire qu'il y a quelque chose d'universel dans l'équitation, et surtout dans ce qui pousse l'humain à interagir avec les chevaux. Oh, pas vraiment dans les méthodes, dans le but recherché ou dans l'approche du cheval. Non, plutôt dans cette forme de besoin, cette fascination, cette recherche qui parfois amène aussi l'humain dans les dérives les plus extrêmes comme la violence envers les chevaux ainsi que les méthodes barbares et contraires à l'éthique. Pourtant, chaque fois que je discute avec des cavaliers, quel que soit leur niveau, chaque fois que je lis des commentaires ou des articles, chaque fois que j'écoute des discussions , je ne peux que constater que c'est plutôt nos différences qui sont mises en avant plus que ce qui nous lie tous. En effet, je reste convaincu que même le cavalier le plus dur, même celui prêt à tout pour gagner une médaille, prêt à serrer une muserole à l'extrême ou à enfoncer le nez de son cheval dans son poitrail, a, un jour, été un enfant qui voulait apprendre l'équitation parce qu'il aimait les chevaux. Je veux croire (à part peut-être certains psychopathes !) que personne ne commence à monter à cheval parce qu'il rêve de le torturer ou de lui faire mal. A un moment donné de leurs carrières équestres ou de leurs apprentissages, certains cavaliers vont évoluer vers une certaine forme de violence, d'abnégation ou de refus de voir la souffrance du cheval. Pourtant, le résultat est bien là, nous le constatons. Pierre Beaupère.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

L'ENDURANCE ENCORE EN CAUSE

 

   Encore deux chevaux morts en endurance à Fontainebleau le 16 octobre dernier. Ils viennent s'ajouter à la tragique disparition d'Ajayeb, aux championnats du monde de Samorin en Slovaquie. Plusieurs dizaines de chevaux périssent, chaque année, dans ces épreuves stupides et ridicules qui consistent à faire courir des chevaux sur des centaines de kilomètres le plus vite possible jusqu'à l'épuisement. Où est le respect du cheval dans de telles pratiques ?

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

LE COMPLET : LE SPORT LE PLUS DANGEREUX DU MONDE.

   Je crois que c’est le sport le plus dangereux du monde en terme de statistiques morbides. Eric Vigeanel n’est pas un vindicatif et prend soin d’éviter toute polémique. Mais le Vendéen, après une longue carrière internationale en concours complet qui l’avait conduit aux JO de Pékin, a fini par céder au printemps 2015 : ''Je ne montais plus avec plaisir tellement le stress prenait le dessus, déclarait-il à l’époque à Equidia, alors que c’est une discipline que j’ai pratiquée pendant vingt ans avec une passion incroyable. Mais aujourd’hui, je n’y arrive plus.'' En cause, la dangerosité du sport qui l’a fait vibrer. Le cavalier est devenu entraîneur et observe la litanie de statistiques qui s’accumulent. Rien que cette année, cinq oraisons funèbres ont résonné (onze en 2007, année noire pour la discipline dans le monde). La dernière en date, début octobre, pour l'Argentin Santiago Zone. Cette mort s’ajoute à celles du Russe Nikita Sotskov, de la Britannique Philippa Humphreys et des Australiennes Caitlyn Fischer et Olivia Inglis, survenues lors de concours étoilés nationaux, et pas de tout premier plan. ''Si un tel accident était arrivé aux Jeux de Rio, il y aurait eu une prise de conscience du CIO et il aurait permis une évolution plus rapide de la discipline'', assure encore Eric Vigeanel. Origine des drames (le dernier, en France, remonte à 2013) : ''la chute rotative'', autrement appelée ''le panache''. La monture de 600 kg heurte l’obstacle au-dessus des genoux, part en soleil, et s’écrase sur son cavalier. ''Dans l’idéal, j’aurais aimé que soient prises des mesures pour que l’obstacle tombe quand il est touché, note Vigeanel. Il y a une prise de conscience énorme sur la question mais ça ne suffit pas.'' Le problème est qu’une barre par terre induit une pénalité pour le cavalier, ''et qu’il faudrait être raisonnable et accepter que parfois le tronc tombe alors qu’il ne devrait pas'', relève Michel Asseray, le DTN du complet tricolore. Ce dernier est également référent français en matière de sécurité auprès de la Fédération internationale (FEI), dont le groupe de travail spécifique, placé sous la direction de l’Américain David O’Connor, a statutairement pour objet ''de minimiser les facteurs de risques'' et pour vocation de ''coordonner les initiatives d’un point de vue global, incluant les développements technologiques''. ''On travaille en permanence sur le sujet pour éviter les risques fatals, assure Asseray. On mène de lourdes études sur les données statistiques en termes de qualité et de dégradation du sol (s'il se met à pleuvoir quand le parcours a été construit après trois semaines de soleil par exemple), les matériaux utilisés, le facteur humain, car, tous les accidents sont liés à des fautes d'équitation (comme une foulée d'appel ratée), le facteur animal, car, on est sur du vivant et que le cheval peut ne pas être dans un bon jour...'' (Il arrive, en effet, qu'un cheval se lève du mauvais sabot...!!!). Des solutions existent pour limiter le danger – Anglais et Suédois proposent des techniques, mais, leur fiabilité ne serait assurée à 100 %. D'aillleurs, au concours de Pau, celui au niveau le plus élevé en France, aucun obstacle n'en était doté...!! ''Ce sont des matériels qu'on utilise dans la structure de l'obstacle, et au moment où un choc suffisant survient, l'obstacle se déforme, la barre s'affaisse, détaille Pierre Legoupil, chef de piste habilité FEI pour les trois et quatre étoiles, qui oeuvre notamment au Haras du Pin (Orne). Je m'en sers sur tous mes parcours, mais pour seulement 10 ou 20 % des obstacles. Il faut que la technique évolue, que l'on ait de nouveaux outils. Notre travail de charpentier pour construire de tels obstacles est beaucoup plus long et suppose un gros travail de maintenance pour entretenir le parc de constructions d'un concours à l'autre''. C'est donc une question de coûts pour les organisateurs, mais, aussi, d'éducation de tous. ''Je crois beaucoup dans le travail de stratégies des chefs de pistes, insiste Asseray. ''On doit travailler sur leur formation, l'utilisation qu'ils ont des obstacles et leurs dispositions.'' Selon qu'on est en début ou en fin de parcours avec un état de fatigue différent des montures, selon qu'on se situe en haut ou en bas d'un dévers, en fonction du pourcentage de la pente, l'exploitation d'un tronc varie. Mais le risque zéro n'existera jamais. Olivier CLERC.

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

LA CRUAUTE N’ATTEND PAS LE NOMBRE DES ANNEES

 

   Un cheval a été frappé avec une masse à Thuillies par deux adolescents de 12 ans. Le choc pour les propriétaires de Lily, une jument de trait de 15 ans. Ceux-ci ont bien cru qu’ils allaient devoir l’euthanasier. La jument d’une tonne a été victime de coups à l’aide d’une masse ! Les auteurs sont deux adolescents, retrouvés dans les écuries peu après les faits. Sarah a toujours du mal à y croire. Lily, sa jument, a été victime de coups donnés par les deux jeunes qui ont réussi à s’introduire dans les écuries de la propriété.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

PONEY MUTILE ET TORTURE EN BELGIQUE

 

   Le 7 septembre 2016, un poney a été atrocement mutilé et torturé à Lasne, en Belgique. Plus de 33000 partages ont été faits sur les réseaux sociaux pour tenter de retrouver le ou les coupables. Un dimanche, le poney de Florence a été victime d'actes atroces. Les faits se sont produits dans une prairie de Lasne. ''Une personne mal intentionnée a profité de notre absence pour tuer notre poney que nous aimions tant'', signale Florence. L'animal a été mutilé et s'est vidé de son sang. ''Nous revenions d'une activité en famille et comme tous les jours nous allions nous occuper de nos poneys, lorsque je rentre dans la prairie je n'aperçois pas ma jument, je me mets donc à sa recherche. Je finis par tomber dessus dans le fond de mon terrain à l'abri, morte'' témoigne-t-elle sur les réseaux sociaux. ''Je suis anéantie, dans quel monde vit-on ?'' Qui est cette personne pour commettre un tel acte'', déplore-t-elle. La Lasnoise a lancé un appel à la solidarité. ''Afin d'avoir éventuellement une chance de retrouver cette personne, puis-je vous demander de partager ce poste un maximum ?'' signalait-elle. Près de 33000 personnes ont, déjà, partagé l'information sur les réseaux sociaux. ''Quelle tristesse ! C'est honteux ce genre de comportement ! Comment est-ce possible ? C'est choquant'', témoigne notamment une internaute. L'enquête est en cours.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

FAUT-IL PUNIR SON CHEVAL ?

 

   Donner une claque, frapper, tirer sur une rêne, priver de nourriture ou de liberté, la punition n'a pas sa place dans une équitation saine et éthique. Au lieu de punir, apprenons à nos chevaux à faire de meilleurs choix. Est-ce que la punition fonctionne réellement comme méthode d'apprentissage chez le cheval ? Peut-être que dans certains cas c'est possible. Mais, la plupart du temps, elle est néfaste pour l'équitation. Cela est plus souvent une source de confusion pour le cheval et peut compromettre gravement son éducation et son bien-être tout en diminuant sa performance. A de rares exceptions près, la punition est donc à proscrire. Le cheval n'a pas de morale, donc pas de notion du mal ou du bien. Il ne cherche qu'à trouver le confort dans son environnement qu'il essaie de contrôler et sans avoir de capacité d'anticipation. Sortons de l'idée que le cheval ait la notion de faire des bêtises. Vouloir le punir semble donc ridicule. Mais, au-delà du ridicule, la punition est aussi très néfaste pour nos relations avec le cheval, ainsi que pour son bien-être. La punition n'est pas directive. Il n'y a aucune alternative proposée. Autrement dit, elle n'explique pas au cheval ce qu'il aurait dû faire. Elle risque de créer la peur de l'essai. Comme la punition fait mal, elle aura pour effet de diminuer l'envie de proposer de nouvelles réponses. Ayant peur de faire une ''erreur'', conscient des conséquences possibles, le cheval pourrait même tomber dans un état de résignation acquise. Une désensibilisation non souhaitable est possible. Il ne réagira plus à la punition ou il perdra la sensibilité à nos aides. Il risque de réagir par la peur et la fuite. Une punition peut induire une violente réaction du cheval, qui peut devenir dangereux pour lui-même et son cavalier. Des accidents, parfois graves, peuvent suivre une punition. Le risque de développer des troubles psychologiques est énorme chez un cheval qui ne sait plus comment réagir aux sollicitations. Cela peut conduire à une incapacité à apprendre et provoquer des névroses expérimentales, sortes de manifestations de frustrations qui surviennent de l'impossibilité de faire la distinction entre les différentes pressions. Le cheval puni peu développer des aversions et des associations très répulsives par rapport aux humains ou à la situation dans laquelle il se trouve. Le cheval ne cherche qu'à contrôler son environnement. Mais, la punition le prive de ce contrôle et tout renforcement négatif est plus néfaste pour l'apprentissage. Nos propres erreurs créent la confusion. On punit le cheval pour avoir obéi à des ordres que l'on désavoue ensuite. Renforcer le trouble et l'agitation du cheval dans la confusion n'a pas de sens. Il ne faut jamais oublier que le cheval n'est pas un humain doté de sens moral. Donner au cheval un comportement d'humain et lui attribuer des fonctions dont il ne dispose pas n'a aucune place dans un système d'entraînement Ethique. On risque de l'amener à un mauvais apprentissage. Nous savons que nos erreurs peuvent avoir des résultats désastreux lorsqu'on emploie le renforcement négatif. Le même phénomène peut survenir avec la punition et avec des conséquences pires encore. Y a-t-il des exceptions ? Peut-être dans des circonstances exceptionnelles et très précises, la punition peut être à la fois éthique et efficace. Mais, cela implique une maîtrise totale du timing. Elle doit, impérativement, être contingente. Trop tard, elle devient inutile et nuisible. Avoir le sens du cheval est primordial pour savoir prévenir, anticiper et neutraliser, et, ainsi devenir éducative. L'idée est de faire en sorte qu'un comportement inapproprié soit moins confortable qu'un comportement approprié. Mais, pour ce faire, il faut que l'inconfort arrive pendant l'expression du comportement, et non après. Vous pouvez punir le cheval qui mord lorsqu'il avance ses dents. Mais, s'il est déjà en train de retirer sa tête après la morsure c'est déjà trop tard. Propos recueillis auprès de Andy Booth.

 

 

 

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

CONNAISSANCE DU COMPORTEMENT


  S’interroger sur la capacité du cheval à être heureux nous fait taxer d’antrhomorphisme. Pourtant, les préoccupations de cette nature semblent largement partagés si l’on regarde l’actualité récente. Ainsi notre Code Civil a-t-il reconnu à l’Animal le statut d’être vivant doué de sensibilité, alors qu’il ne le considérait, auparavant, que comme un bien meuble. Cet amendement symbolique, puisqu’il n’implique aucun autre changement, est, tout de même, le reflet d’une évolution des mentalités autour de la question animale. Il semblerait que du côté des scientifiques, un parallèle se dessine : l’attribution de sentiments et d’émotions aux animaux est progressivement acceptée. Ainsi les travaux de recherche sur le comportement animal commencent-ils à explorer des pistes vierges, car elles étaient considérées jusqu’alors trop subjectives. En effet, chez l’Homme, s’intéresser à ses émotions revient souvent à les verbaliser pour les expliciter. L’observation puis l’analyse du comportement et de certains paramètres physiologiques, comme le flux d’hormones, la variation des rythmes cardiaques et respiratoires offrent ces accès au subjectif. L’éthologie et la médecine vétérinaire en sont les portes d’entrée. Les chercheurs travaillent, comme l’atteste les nombreuses études sur le bien-être. Mais, celles-ci portent principalement sur l’altération de la qualité du bien-être et la souffrance animale, en s’appuyant souvent sur le concept de cinq libertés des animaux. Ces travaux n’ont pas été vains. Ils permettent, aujourd’hui de repérer les éléments révélateurs de mal-être chez de nombreuses espèces, dont le cheval. Ce sont, en quelques sortes les voyants rouges qui s’allument quand quelque chose ne va pas. Et, ce quelque chose a souvent été identifié, alimentation, espace, environnement. Soif, faim, inconfort, maladie, blessure, espace de liberté dans des structures adaptées, avoir des compagnons, garantissent les meilleures conditions de vie. Si, déjà, ces minimas étaient appliqués à la lettre, nous serions contents. C.M.

 

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

CA BOUGE DANS LES COURSES.

 

   Anticipant l’évolution sociétale pour le bien-être animal, le monde des courses assure depuis des années la reconversion de ses chevaux. Des ‘’réformés’’ qui trouvent une seconde vie auprès de particuliers ou au sein de structures d’enseignements. France Galop a accueilli, dans son écrin normand, celles et ceux qui militent dans cette voie. Trois principes fondamentaux définissent la politique de protection animale à l’échelon national. Etre sensible, l’animal doit être placé dans des conditions compatibles avec ses impératifs biologiques. Les mauvais traitements envers les animaux sont interdits, comme l’utilisation abusive de ceux-ci. Le 16 février 2015, la modernisation et la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures modifient le code civil en qualifiant les animaux comme des êtres doués de sensibilité : ‘’Art. 515-14. – Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.’’ Trop lents pour se qualifier, pas assez compétitifs en course, les chevaux qui quittent l’entraînement possèdent intrinsèquement d’autres qualités. Dociles, faciles, polyvalents. Parfois, sans le savoir, de nombreux bambins ou cavaliers débutants ont fait leur apprentissage de l’équitation en montant un pur-sang ou un trotteur français. Des réformés qui présentent un autre avantage, celui de ne plus avoir de valeur marchande, pour une exploitation en course s’entend. Pour le propriétaire qui doit se résoudre à réformer son cheval, comme pour le particulier ou le club qui le récupère, l’échange est gagnant-gagnant. L’un a l’assurance que son ancien représentant ne partira pas au couteau, l’autre celui de trouver avec un petit budget, parfois gracieusement, un cheval déjà mis. A Rio, aux derniers Jeux, deux ‘’réformés’’ étaient encore lice après le test de cross-country. Dans le top ten avant l’épreuve finale de saut d’obstacles, Blackfoot Mystery prend la 16e place du classement individuel de concours complet, Summon Up The Blood, lui, la 18e. Tous les ‘’petits chevaux de courses’’ ne peuvent prétendre à l’olympisme, et beaucoup de cavaliers pratiquent une équitation de loisir. Parfois un simple champ sert de retraite dorée aux anciens destriers des hippodromes. Au Salon de l’Agriculture cette année, les plus hauts représentants des courses hippiques françaises se sont engagés aux côtés des principaux acteurs de la filière Cheval, la Fédération Nationale du Cheval, la Fédération Française d’Equitation, le Groupement Hippique National ainsi que l’Association Vétérinaire Equine Française, pour signer la Charte du Bien Etre Equin. A cette occasion, Edouard de Rotschild, Président de Galop France, a déclaré : ‘’Il est très important que France Galop signe cette charte puisque le respect du cheval est au coeur de ses préoccupations.’’ Le positionnement de France Galop pour promouvoir la reconversion des chevaux de courses n’est pas un effet d’annonce. Les actes pris en 2016 sont les prolongements des actions développées depuis 2007 en partenariat avec la Ligue Française de Protection du Cheval, l’Ecurie de la Seconde Chance, et, plus récemment, avec Au-delà Des Pistes. En partenariat avec cette Association et sur proposition d’Edouard de Rothschild, France Galop a programmé la première Journée de la Reconversion des Chevaux de Courses le samedi 27 août 2016 sur l’hippodrome de Deauville-La Touques dans le cadre du prestigieux Meeting de Deauville – Lucien Barrière. Entre les courses, des anciens chevaux de courses désormais actifs dans d’autres sports, seront présentés au public lors de démonstrations. Thibault Marlin.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

 

BONNES INTENTIONS A VALIDER.

 

   Dans un souci de répondre à une question récurrente concernant le bien-être et le statut des chevaux, l'ensemble de la filière équine s'est réunie au Salon de l'Agriculture le vendredi 4 mars afin de signer une ''charte pour le bien-être équin''. Cette Charte marque un engagement politique très fort des représentants des professionnels du cheval et un travail collectif important dans toutes les familles professionnelles du cheval représentées, ce vendredi-là, par Le Trot et France Galop, La Fédération Nationale du Cheval, l'Association Vétérinaire Equine Française et le Groupement Hippique National. Avec cette Charte, les acteurs des métiers du cheval ont l'ambition de partager et de faire partager la même définition du bien-être équin, de promouvoir l'acquisition des connaissances et des compétences et d'orienter les professionnels vers des pratiques qui permettent de concilier performances économuques, sociales et environnementales. La ''Charte du bien-être équin'' est faite de 8 mesures : garantir une alimentation adaptée, offrir un lieu de vie adéquate, favoriser une activité physique et exploratoire, faciliter les contacts sociaux, veiller à la bonne santé, prévenir la douleur, assurer une fin décente, établir une bonne relation homme cheval. Marianne Dutoit, présidente de la FNC travaille sur le sujet du bien-être équin et définit les enjeux

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

QUELLE ETHIQUE POUR LE CHEVAL ?

 

   L'éthique... Ce mot était quasi-absent des conversations équestres il y a vingt ans. Le sujet est aujourd'hui une préoccupation majeure, afin de rendre les pratiques acceptables, tant en ce qui concerne le bien-être du cheval que du point de vue du public. La publication d'articles et d'ouvrages accrédite l'importance croissante prise par cette véritable question de société. Difficile de bien définir l'éthique ''équestre'' ! Première évidence, elle appartient au champ de la philosophie. Il s'agit de réfléchir, en tant qu'êtres humains, aux traitements qu'il est convenable ou non d'appliquer aux chevaux et aux poneys. La question est bien plus importante qu'il n'y paraît : depuis une dizaine d'années, les maltraitances réelles ou supposées sont la première cause de désaffection du public des compétitions équestres et hippiques... et l'un des premiers sujets de discussion concernant le cheval sur internet.

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL (A.E.C.)

Résidence la Pléiade

98, rue de Canteleu

59000 LILLE

Tél : 03 20 09 64 73

06 08 34 15 99

 

e-mail : contact.kmg@orange.fr

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

   Les photos illustrant cet article sont de FLICKR : ERIKA / JEAN-MAR17340 / IPCA / ETOLANE / CARAIBA JESS / NESRINE YOUCEF / LOULANGER / BEBA39 / ELLEAG MAP / GIANLUCA / LAURENT / LAURA BELETTE / DESMONIAC / CASAEOS / MARIE-LINE / ALXD59 / NATALIA SALLEDO /

ASSOCIATION ETHIQUE DU CHEVAL - BULLETIN N° 24 - 2017

lllll

Partager cet article
Repost0

commentaires