Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : marie.mainville
  • : Le blog de Marie MAINVILLE
  • Contact

Recherche

30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 17:44

 

couverture l'enfance des criminels

 

    Agnès GROSSMANN est journaliste. Elle écrit des documentaires pour la télévision. Elle a réalisé plusieurs portraits de tueurs en série dans le cadre de l'émission ''Faites entrer l'accusé''. Dès les premières pages de son ouvrage ''L'enfance des criminels'' (Edition Decitre) , préfacé par Christophe Hondelatte, l'auteur nous confronte à la personnalité de ces tueurs. Ils ont fait la une des journaux au cours de ces dernières années et nous ont plongé dans l'horreur et dans l'effroi.

 

263378323_006228f4f6.jpg

    Avant d'aborder l'enfance de chacun de ces hommes, Patrice Allègre, Marc Dutroux, Emile Louis etc... Agnès GROSSMANN nous rappelle les faits, des faits terribles au vu des souffrances infligées à leurs malheureuses victimes puis leur histoire personnelle. Prononcer leurs noms, s'apparenterait à prononcer le nom du diable en personne.

 

    Nous n'y avons peut-être jamais pensé. Mais avant de devenir ces tueurs en série, ces machines à tuer, incapables de s'exprimer autrement, ces hommes avaient vécu comme tout le monde leur enfance. Une enfance comme tout le monde ? Non, pas vraiment mais une enfance déstructurée qui pouvait amener progressivement à l'escalade, à passer à l'acte, peut-être expliquer en partie mais peut-être pas complètement. Le point commun qui les unit : c'est la violence et les souffrances de l'enfance, un triste constat... Il n'est pas question de leur trouver d'excuse en utilisant le vécu de leur enfance mais de comprendre comment des hommes en sont arrivés à commettre de tels actes.

5693523737_acac02850f.jpg

    On découvre comment ils se sont construits et ouverts au monde à leur manière. Comment grandir et trouver ses repères dans un foyer où tout n'est que larmes, que cris, qu'injures, coups, violences en tout genre, alcool, drogue etc....? Comment savoir ce qu'est aimer, donner à l'autre et le respecter quand on ne vous a donné aucune de ces valeurs ? Une enfance brisée entraîne souvent vers une vie d'adulte brisée à son tour. Un enfant rejeté, détesté, mis de côté sera rarement un adulte équilibré, confiant, généreux et attentionné à l'égard des autres. Durant toute son existence, il portera ce manque d'amour, sans repère, frustré, violent et parfois il n'y aura qu'un pas... pour devenir un tueur en série.

 

    Toutefois, il ne faut pas généraliser. Tous les enfants mal aimés ne deviennent pas systématiquement un jour ou l'autre des tueurs en série. Un enfant mal aimé peut aussi faire une force de ce qu'il a vécu, ne pas chercher à le reproduire, avoir une volonté à toute épreuve, donner ce qu'il n'a jamais reçu, faire une rencontre opportune, avoir le déclic de prendre la bonne direction, trouver des substituts... L'histoire d'un être humain en définitive n'est pas écrite d'avance. C'est lui qui la forge au fil du temps et peut en modifier le cours s'il le souhaite vraiment. Rien ne peut justifier qu'un homme enlève la vie à d'autres êtres humains sous prétexte qu'il n'a pas été aimé ou a connu la violence durant son enfance. Difficile de les considérer alors comme des hommes à part entière.Tuer est impardonnable et inexcusable.

8211110033_74ce3dccb9.jpg

    L'enfance expliquerait beaucoup de chose en partie. Ensuite, les constantes de la personnalité se définiraient vers l'âge de 4 ans, que ce soit au niveau du caractère social, relationnel, affectif ou éducatif. Le futur se déterminerait à cette période de la vie. Après la vie façonnerait ce qui existe déjà... Ces hommes ont tous en commun les carences affectives, la présence de mères, de nourrices, de parents rejetants. La relation à la mère joue un rôle important... Leurs crimes leur apportent la satisfaction de l'instinct sadique le plus archaïque qui soit, une forme de vengeance, une sorte de toute puissance, de désir de suprématie, la quête d'absolu et d'idéal, la recherche d'un plaisir pervers et sadique, une quête sempertinelle de victimes répondant à leurs critères. Ils recherchent une surcompensation du manque affectif. Ils sont des chasseurs, de véritables prédateurs. Le crime les décharge. Pour eux, ce serait une manière de reprendre le dessus.

 

5572093859_c4f7cd8fa6.jpg

    Cette enquête passionnante menée par Agnès Grossmann ne manquera pas de toucher parfois au plus profond la sensibilité du lecteur et d'avoir une pensée pour toutes les victimes et leurs familles. Elle est complètée par les entretiens très enrichissants avec Serge Bornstein neuropsychiatre, expert honoraire près la cour de cassation et Philippe Herbelot, psychologue, expert près la cour de Reims. Une question reste toutefois en suspend : comment les parents de ces criminels, du moins ceux qui sont toujours présents quelque part, vivent aujourd'hui les faits : culpabilité, regret, remords, déni ou la vie se poursuit normalement...

 

    Des criminels qui seraient victimes de leur enfance ? Non, ils seraient victimes d'eux-mêmes et auraient sans doute eu la possibilité d'échapper à tout cela, ayant toujours leur libre-arbitre et la faculté de raisonner.

 

8246002359_dfc81bf22a.jpg

 

 

 

Editions DECITRE

16, Rue Jean Desparmet

69371 LYON CEDEX 08

 

 

 

Agnes Grossmann is a journalist . She writes for television documentaries . She has made several portraits of serial killers in the context of the issue '' Bring the accused .'' From the first pages of his book '' The child criminals '' ( Decitre Edition) , prefaced by Christophe Hondelatte , the author confronts us with the personality of these killers. They made the headlines in recent years and we have plunged into horror and terror .

    Before addressing the childhood of each of these men , Patrice Alegre , Marc Dutroux , Emile Louis etc ... Agnes Grossmann reminds us of the facts, the facts in light of the terrible suffering of their unfortunate victims and their personal history. Pronounce their names would be similar to pronounce the name of the devil.

    We have perhaps never thought of. But before these become serial killers, these killing machines , unable to express otherwise, these men had lived as everyone childhood. A childhood like everyone else ? No, not really but an unstructured childhood could gradually lead to escalation , to take action , perhaps partly explain but perhaps not completely. The common thread that unites them : the violence and suffering of childhood, a sad ... It is not a matter of finding their excuse for using the experience of their childhood, but to understand how men came to commit such acts.

    We discover how they are built and open to the world in their own way . How to grow and find its bearings in a home where everything is tears that screams as insults , beatings, violence of any kind , alcohol, drugs etc. .... ? How do I know what loving, giving each other and respect when no one gave you any of these values ??? A broken childhood often leads to an adult life broken in turn . A child rejected , hated , ignored, rarely will a balanced adult , confident, generous and considerate towards others. Throughout his life, he will this lack of love, without cue , frustrated, violent and sometimes there will be only one step ... to become a serial killer . 

    However, we should not generalize. All unloved children do not become consistently one day or other serial killers . An unloved child can also make a force which he lived , do not try to reproduce it , will have a foolproof, given that he never received , make a timely meeting , have the trigger to the right direction, find substitutes ... The story of a human being ultimately is not written in advance . It was he who forged over time and can change the course if he really wants . Nothing can justify a man takes the life of other human beings on the grounds that he was not loved or experienced violence during childhood . Difficult to consider then as men apart entière.Tuer is unforgivable and inexcusable.

    Childhood explain many things in part. Then, the constants of personality to define the age of 4 years , both at the level of emotional or educational social, relational . The future would be determined at this time of life. After life would shape what already exists ... These men all have in common emotional deprivation , the presence of mothers, nurses, of rejecting parents. The relationship with the mother plays an important role ... Their crimes give them the satisfaction of the most archaic sadistic instinct that is , a form of revenge, a kind of omnipotence , desire of supremacy, the quest for absolute and perfect , looking for a perverse pleasure and sadistic , seeking a sempertinelle victims meet their criteria . They look overcompensation of emotional deprivation . They are hunters , real predators. The crime the discharge . For them, it would be a way to recover.

    This exciting investigation by Agnes Grossmann will not fail to touch the deepest times the sensitivity of the reader and have a thought for all the victims and their families. It is complemented by very rewarding discussions with Serge Bornstein neuropsychiatrist , Honorary expert at the Court of Cassation and Philippe Herbelot , psychologist, expert at the court of Reims . One question remains unanswered: how the parents of these criminals, at least those who are still there somewhere , now living facts : guilt , regret, remorse , denial or life continues normally ...

    Criminals who are victims of their childhood ? No, they are victims of themselves and would probably have been able to escape from it all , always having their free will and the ability to reason .

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires